Léa Vidal et Adrien Morvan

Développement Economique, La fabrique

Léa Vidal & Adrien Morvan, portrait d'entrepreneurs

Fondateurs de Carré Plié Architecture, Léa Vidal et Adrien Morvan sont de véritables passionnés ! Passionnés par leur métier bien entendu, qu’ils conçoivent avant tout comme une rencontre humaine. Comment s’est faite leur rencontre, quelle a été leur plus grosse galère et leur plus grande réussite, qui sont leurs modèles… réponses ci-dessous !

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Qui êtes-vous ?

Léa Vidal : Je suis Léa Vidal, cofondatrice de Carré Plié Architecture. J’ai intégré l’école de design de Saint-Etienne – école au rayonnement international, Saint-Etienne étant ville Unesco du design – et j’ai orienté mon master vers le « design global ». Le « design global », ça signifie être dans une réflexion qui touche à la fois au graphisme, à l’architecture intérieure, à l’urbanisme, à la signalétique ou au mobilier. J’ai rapidement eu envie de monter ma propre boîte et c’est assez naturellement vers l’architecture d’intérieur que je me suis dirigée pour ce projet.

Adrien Morvan : Je suis Adrien Morvan, cofondateur avec Léa de Carré Plié Architecture. J’ai fait des études d’architecture et ai travaillé durant 2 ans en alternance en agence. L’accomplissement d’un rêve d’enfant, puisqu’à 10 ans déjà j’avais cette envie, celle d’être architecte d’intérieur. J’ai ensuite travaillé pour un agenceur et un cuisiniste haut de gamme du côté d’Avignon. J’y ai appris beaucoup de choses, notamment sur ce créneau-là. J’ai ensuite travaillé du côté de Val d’Isère et de Courchevel où j’ai eu l’occasion d’œuvrer sur des projets de beaux chalets ou de grands hôtels. Après une étape au sein d’un bureau d’études, j’ai eu envie de me mettre à mon compte, en m’associant avec quelqu’un.  

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Léa Vidal : Via Facebook ! J’avais déjà une société d’architecture intérieure, j’ai posté une annonce pour recruter quelqu’un et Adrien a répondu. Et rapidement, avec le feeling qu’on a eu, je me suis dit que le recruter n’avait pas de sens, que ce qui était intéressant c’était plutôt de s’associer. Et c’est ce qu’on a fait, en créant du coup Carré plié Architecture.

C’est quoi votre startup ?

Léa Vidal : CarréPlié Architecture est une agence d’architecture intérieure au sein de laquelle nous faisons du clef en main. Nous travaillons depuis l’esquisse jusqu’à la remise des clefs au client, avec une forte volonté de faire du sur-mesure et donc de l’agencement : des meubles sur mesure, des placards sur mesure, des cuisines sur mesure…

Pourquoi ce nom, Carré Plié Architecture ? 

Léa Vidal : Ça vient de loin… Mais concrètement, Carré Plié est un nom qui fonctionne bien avec l’idée de l’architecture d’intérieur. Et puis ça nous ressemble… on est efficace, on va à l’essentiel… avec nous, c’est carré, c’est plié !

A qui s’adresse votre startup ? 

Adrien Morvan : La cible est assez ouverte. On a bossé principalement sur des restos, on aimerait travailler pour des hôtels. On a aussi travaillé chez des particuliers… C’est très varié ! Et nous sommes actuellement en pourparlers pour une salle de sport, pour une boutique de cosmétiques. On s’adresse à tout le monde !

Léa Vidal : De par nos expériences professionnelles, on a touché à tout et finalement on est en capacité de s’adapter à tout. Et là où on se rend compte que l’on est différenciants par rapport à d’autres sociétés d’architecture intérieure, c’est que notre volonté première est de satisfaire le client et non pas de nous imposer sur une quelconque facette de notre métier. On a déjà « récupéré » des clients qui nous disaient « l’architecte ne m’écoutait pas, il voulait absolument imposer des choix ». Ce n’est pas notre conception de notre métier. Notre métier c’est de conseiller, d’accompagner. Notre objectif c’est que notre client soit satisfait. Si notre client veut un mur orange, on va le conseiller et l’orienter vers le choix le plus harmonieux… mais s’il tient à son orange, il l’aura !

Quelles sont les qualités que vous recherchez chez un collaborateur ? 

Léa Vidal : La réactivité.

Adrien Morvan : Le dynamisme.

Léa Vidal : On cherche des gens qui ont une réflexion rapide, qui vont avoir des idées, qui vont rebondir rapidement… Et puis des gens créatifs bien sûr !

Votre plus grosse galère depuis que vous êtes entrepreneurs ? 

Léa Vidal : Le Covid ! Et encore… même pas…

Adrien Morvan : Disons que c’est un contexte qui n’est pas normal. Quand on se met à son compte pour la première fois, on a besoin de normalité et ce contexte n’est pas anodin.

Léa Vidal : La plus grosse galère aussi, c’est d’avoir suivi un projet avec un client en province. Le suivi de chantier à 600 kilomètres d’ici, c’est vraiment galère. La vie dans l’avion, le train…

Adrien Morvan : C’est devoir prendre le train pour une réunion de chantier à l’autre bout de la France en pleine grève de la SNCF…

Léa Vidal : Finalement, on n’a pas eu « une » grosse galère, on en a eu plein de petites !

Votre plus grande fierté en tant qu’entrepreneurs ? 

Léa Vidal : D’être encore là après deux confinements et d’avoir signé cinq contrats en décembre 2020, malgré le contexte sanitaire…

Adrien Morvan : D’avoir aussi de beaux projets, de beaux prospects, de belles perspectives. On a passé le cap, on a appris beaucoup et on est encore là !

Les entrepreneurs ou les créateurs qui vous inspirent ? 

Léa Vidal : Moi concrètement, Philippe Starck et Sarah Lavoine. Starck, en tant que designer, je n’aime pas forcément. Mais en tant qu’entrepreneur, il m’impressionne, c’est un idéal. Il a touché à tout, il a tout fait, il a son nom à l’international… c’est un bel exemple d’entrepreneur. Et Lavoine pareil, à la base c’est une décoratrice qui s’établit en tant qu’architecte d’intérieur et aujourd’hui elle a des boutiques de déco, elle a fait des hôtels partout dans le monde. Ce sont deux créateurs entrepreneurs qui sont à notre image, parce que c’est vers ça qu’on veut tendre. On ne veut pas s’arrêter à l’architecture d’intérieur, on voudrait vraiment créer un univers entier.

Adrien Morvan : Parmi les gens qui m’inspirent, il y a un pâtissier, Cédric Grolet. J’adore ce qu’il fait, la façon dont il a démarré… c’est un exemple, clairement. En architecture ce serait Rodolphe Parente, Laura Gonzalez et Felix Millory.